Petit bijou colonial sur les bords du Cocibolca (communément appelé Lago de Nicaragua), le plus grand lac d’Amérique centrale, Granada est aussi une base pour atteindre les nombreux points d’intérêt de la région. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler. Pour l’instant, zoom sur la ville et les bords du lac !

La ville de Granada

A l’arrivée en ville, notre rabatteur nous amène au gré des blocs à De Boca En Boca, une jolie auberge tenue par Apolline et Raman, des compatriotes ayant quitté la vie parisienne pour s’établir au Nicaragua. Devant le charme de l’endroit et de ses propriétaires, nous n’en repartirons plus, et grand bien nous a pris, car on découvrira plus tard que c’était la place pour être à Granada (the place to be en anglais). On y retrouvera coup sur coup le camarade Jean (rencontré au Honduras) et notre couple d’australiens (itou, et revus à Leon). Mais les belles rencontres ne se limitent pas à l’enceinte de l’auberge : nous ferons aussi la connaissance de Marie et Jacques, qui tiennent un restaurant asiatique (quel bonheur !), et d’un charmant boulanger tunisien qui fait le meilleur pain de la ville et des pâtisseries à tomber raide. Et tout ceci sans compter nos québécois préférés, qui ne sont jamais bien loin !

Mais trêve d’embrassades internationales au Nicaragua, causons de la ville. Autour du verdoyant Parque Central, de ses kiosques à vigorón et des innombrables stands de glaces, fruits et t-shirts, l’architecture coloniale et les maisons bigarrées sont à l’honneur à tous les coins de rue ! Les églises arborent force couleurs et par endroits on peut même aller en voir les clochers ! On vous recommande celui de la cathédrale, le gigantesque édifice rouge et jaune dominant le Parque Central, et celui de la Iglesia de la Merced, un bloc à l’ouest.

Autrement, on peut très bien pousser jusqu’à l’ église Xalteva ou la Capilla Maria Auxiladora, aller prendre le soleil au Parque de los Poetas, en face de l’ancienne gare, ou faire l’inénarrable tour de la ville en calèche, sponsorisé par Movistar et Claro.

Las Isletas

Au large de Granada, tout près de la côte, s’étendent les Isletas, un complexe de plus de 300 îles, dont la plupart sont privées. Parmi elles, citons par exemple celle du propriétaire du rhum national Flor de Caña, qui aligne ni plus ni moins qu’un gymnase, une piscine, la bagatelle de 300 chambres et un héliport ! Et bien sûr, la Isla de los Monos (l’île aux singes), point d’orgue et destination du parcours, où des capucins évoluent en totale liberté, avec pour seule contrainte leur imposante bedaine, due aux innombrables snacks que leur lancent les touristes à longueur de journée.

Pour parcourir ces ilets, plusieurs solutions : le kayak, pour faire de l’exercice, voir des oiseaux lacustres, rester en petit comité et prendre l’air et le calme, ou bien le bateau à moteur, pour s’entasser à vingt-cinq dans une embarcation crachant de la fumée noirâtre et lutter pour nourrir des singes adipeux. On vous laisse deviner quel choix on a fait ! 😉

En un mot comme en cent, si vous passez par Granada, arrêtez-vous y quelque temps, vous ne le regretterez pas ! Attrapez-la sous le soleil, c’est le moment où les multiples couleurs de la ville éclatent au grand jour ! Et utilisez-la comme base pour explorer les environs, mais plus d’éléments là-dessus au prochain épisode !

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