1) Gravir Pumpkin Hill

Cette gentille petite colline, point le plus haut de l’île, culmine à l’altitude ébouriffante de 86 m. Autant dire que l’oxygène vient à manquer et qu’il faut bien s’équiper… Pour s’y rendre, on emprunte la caillouteuse Pumpkin Hill Road, à gauche en direction de l’aéroport. Une marche d’une demi-heure sous les arbres plus tard, ponctuée de nombreux crabes, basilics et autres vaches, on arrive à hauteur d’un panneau Robinson Crusoé. C’est là, en prenant à droite, que l’irrésistible ascension commence… Et s’arrête vingt minutes plus tard, c’est déjà le sommet ! Il y a aussi un chemin qui passe par la plage : ça grimpe sec entre les palmiers et ça glisse, mais on est littéralement parachuté dans le décor de « Lost : les disparus » ! 🙂 (Attention vécu : risque de patiner dans la pente et de se retrouver suspendu à un arbre, les pieds dans le vide !)

Depuis ces hauteurs vertigineuses, on a une très belle vue sur l’ensemble de l’île, qui a la chance d’être encore très verte. Pour combien de temps encore ?

Au-delà des eaux bleues, on voit se dessiner au loin les contours des montagnes qui surplombent La Ceiba, notamment Pico Bonito, qu’on va aller expertiser dès notre retour sur le continent !

2) Parcourir l’East End à vélo

Pour aller vadrouiller dans l’East End, même mode d’emploi que précédemment : on prend la route de l’aéroport et juste avant l’ultime virage vers le tarmac, on prend un petit chemin terreux sur la droite. Au bout de quelques centaines de mètres, on arrive sous une forêt de feuillus, entre lesquels on devine au semi-loin le ciel bleu et le bruissement des vagues se brisant sur la côte. Une première plage rocheuse ouvre le bal, puis on peut suivre un chemin mi-sable mi-cailloux très agréable longeant la côte à travers palmiers et autres Ipomoea (liserons de mer).

La deuxième moitié du chemin traverse la zone résidentielle ultra-chic ou d’immenses propriétés sont disséminées le long de la route, au milieu de grands jardins. 1er prix de ce côté de l’île à… 175 000 $ ! Pour un studio riquiqui à Paris, on a une villa grand luxe avec son coin de plage privé à Utila : alors qu’est-ce qu’on attend ?

On arrive ensuite à hauteur de Bando Beach et du très huppé Sea Eye Hotel (levez les yeux pour voir les aras du propriétaire !), puis, après avoir passé le pont, on débouche à nouveau sur Main Street, pile à la hauteur du Rio Coco Beans (voir 7), c’est pas beau la vie ?

3) Se baigner dans les Water Caves

A Utila, il y a la mer pour les gens mainstream, (Playa publica, Bando Beach, etc), et puis il y a la baignade un peu plus underground. Au sens propre.

Au départ on prend encore et toujours la route de l’aéroport, puis le chemin pour aller à l’East End. Mais avant la plage, on suit la route vers la gauche. A mesure qu’on s’enfonce dans la forêt, on s’approche de la centrale électrique de l’île, qui tourne à plein régime. Juste à côté, un chemin de roches coralliennes replonge dans la forêt, et au bout se trouve l’entrée des fameuses Water Caves.

Là, on allume les frontales, on s’accroupit, on avance, on se couche, on rampe, on pose des bougies et on ne se laisse pas effrayer par les chauves-souris ! Au bout de quatre crampes dans les membres inférieurs (environ dix minutes), on arrive dans une cavité plus haute où tout le monde peut se tenir debout (même Shank !) Et à nos pieds, une piscine souterraine se dévoile dans l’obscurité. Se baigner dans l’eau douce et claire à la lumière de la bougie est un véritable délice : les stalactites au-dessus de nos têtes, le clapotis des vagues dans le silence de la caverne, la fraîcheur tant recherchée… A tester, absolument !

4) Faire du kayak dans la mangrove

La mangrove, c’est le seul endroit où on peut observer notre iguane favori, donc pour nous c’est un passage obligé !

Beaucoup d’écoles de plongée louent des kayaks à la demi ou à la journée pour aller en pleine mer, il n’y a qu’à se baisser pour les ramasser. Tout bon kayak trip démarre en barbotant dans le bassin mangrovien derrière les habitations, puis en empruntant le large canal qui rallie la côte nord. Puis on s’engage dans le canal secondaire sur la gauche, derrière le panneau vert. Et c’est comme pénétrer dans un univers magique : un univers de racines aériennes, de vase, de mouches et de moustiques ! Et si on a un peu de chance, d’iguanes endémiques et d’oiseaux aquatiques…

Au bout du canal, la plage de Rock Harbour, où il fait bon reposer ses épaules et bras endoloris à l’ombre d’un palmier. Et s’il reste un peu de carburant dans la machine, on peut toujours pousser jusqu’à ce minuscule îlet, isolé à dix minutes du rivage, pour voir Utila « de l’extérieur ». Deux jours plus tard, le haut du corps grince toujours un peu, mais l’immersion dans l’habitat de notre iguane favori en valait bien la peine ! C’était CA-NON !

5) Faire du snorkeling (Neptune’s, Water Cays)

La plongée c’est bien joli, mais si on a mal aux oreilles, la flemme ou tout simplement pas d’argent, on peut aussi aller faire du snorkeling (ou palmes-masque-tuba pour les chauvins), il y a des beaux endroits pour ça.

L’un deux est le Coral Beach Village, qui se trouve côté ouest et qu’on peut rejoindre en prenant un bateau à Neptune’s, bien après la plage public et les nouveaux hôtels qui se construisent sur la mangrove (grrrrr). Après un quart d’heure de bateau on ne peut plus tranquille, on arrive au village luxueux avec transats, hamacs, ponton, eaux turquoises, cocktails et ceviche de thon de la mort qui tue. Les eaux turquoise et le fragment de récif qui longe la plage permettent d’observer plein de beaux coraux, des poissons trompette, et même des tortues si vous avez de la chance !

Autre option : faire une petite excursion d’une demi-journée dans les Water Cays, des petits îlots dispersés autour d’Utila. Pour cela, rien de plus simple, s’adresser à l’un des cinquante établissements de l’île qui en proposent (et pas seulement les écoles de plongée, le supermarché Bush est aussi de la partie!) Moyennant une quinzaine de dollars (hors taxes, et si vous êtes au moins trois) et un quart d’heure de bateau, on peut aller se prélasser sur un îlot abandonné et barboter au milieu de récifs labyrinthiques, où virevoltent les usual suspects de l’ichtyofaune tropicale. Le petit plus : être quasi seul sur une île déserte et se prendre quelques heures pour Tom Hanks dans « Seul au monde » ! Pour ça, éviter quand même le « sunday fun day » où tous les honduriens de passage sur l’île profitent de l’occasion pour s‘enivrer plus que nécessaire !

6) Visiter la Quiebra Piedra, le jardin botanique thérapeutique

Shelby McNab est utilo-écossais, et il est certainement le seul. Mais s’il a créé ce magnifique jardin médicinal, c’est d’abord pour prendre soin de lui. Diagnostiqué d’un cancer il y a 30 ans, n’ayant « plus que six mois à vivre », il a délaissé la chimio- pour la phytothérapie.

Aujourd’hui, il propose à tous de visiter son havre de verdure luxuriante, et de s’initier aux bienfaits des plantes qu’il cultive. C’est ainsi que tour à tour, on va goûter une apple banana, admirer les couleurs chatoyantes de ses croisements d’hibiscus, recueillir le jus d’un anacardier, mâcher des feuilles de neem, déguster la meilleure carambole de notre vie, cueillir des papayes de 3 kg, ou transformer l’acide en sucré avec le mata sabor…

« Shelly Mac » est une véritable encyclopédie (en dix volumes) des plantes médicinales et des fruits du monde entier, et en 2h on n’aura vu qu’une partie de son domaine ! Mais c’est un véritable plaisir de l’écouter raconter son histoire et celles des gardiens verts de sa santé. Si on peut, on y retournera !

7) Aller dans les bars 🙂

Ah ça, les débits de boissons, on va pas se mentir plus longtemps, c’est difficile de passer à côté ! Surtout ici, avec tous ces établissements aux pontons trempant gentiment leurs pieds dans l’eau tiède. Le grand classique, c’est la bière, pour la modique somme de 35 lempiras, l’équivalent de 1,40€ (50 % de plus que sur le continent, mais ça vous êtes pas censés le savoir). Mais honnêtement, quand on peut aller s’en jeter une à 18h dans une chaise longue ou un hamac, face à la mer et/ou le coucher de soleil, on en oublierait presque le budget ! Parmi nos adresses préférées, on compte le Rehab, le Tranquila et le Treetanic, haut-perché dans un manguier, mais on pourrait aussi mentionner le Skid Row et la Cueva, même si ceux-ci donnent sur rue…

A noter qu’il y a aussi, disséminés le long de Main Street, des endroits sympathiques ou prendre des jus et autres joyeusetés sucrées et/ou lactées : on est obligés de balancer une kasded au Rio Coco Café, qui a bâti sa réputation sur le café local, mais dont les limonades glacées, smoothies, banana bread et cinnamon buns sont à tomber par terre. Oserions-nous aussi faire mention de leur petite cabane qui s’avance avec flegme dans les calmes eaux turquoise des Caraïbes ? Oui, évidemment…

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