Après les multiples régalades dans la Société, cap sur les Tuamotu ! Plus éloignés de Tahiti, moins bien desservis, les atolls de cet immense archipel ne sont bien souvent que de longs bancs de sable ceignant de gigantesques lagons. D’ailleurs, Rangiroa et Fakarava, les deux atolls que nous allons visiter, comptent parmi les plus grands du monde !

Rangiroa, à la chasse au gros

Premier acte du festival de la plongée, 4 jours et demi sur l’atoll de Rangiroa, le troisième plus grand du monde. Son lagon est tellement étendu qu’on pourrait y faire rentrer l’île de Tahiti, tu rends compte ?! Non ? Le Val d’Oise ! Toujours pas ? Ben tant pis pour vous…
Fini le confort princier de la chambre en dur à Bora, on ressort la tente, la toile et les piquets, et on installe tout ça sur la plage de corail de la pension Rangiroa Plage, reprise par Cindy quelques semaines auparavant ! À première vue, ça sera tout aussi patate que Maupiti : on est sous un palmier, et de paresseuses vagues viennent lécher le rivage dans un bruissement qui ressemble déjà à une berceuse.

Dès notre arrivée, on se met vite fait à l’eau avec une première plongée « sunset » à la passe de Tiputa, réputée pour abriter de nombreuses grosses bêtes ! Accompagnés par les trublions de Y Aka Plongée, on coche direct : portés par l’intense courant rentrant, on voit déjà plusieurs raies léopard et loin en-dessous de nous, des bancs de requins gris ! Ce n’est pas forcément aussi poissonneux que certaines de nos plongées précédentes, mais il y a quand même du monde et on est bien contents !
Et on ne se fait pas prier pour y retourner ! Le régime de courant s’inversant tous les jours, la passe présente de multiples visages selon qu’on est en courant rentrant, sortant ou à l’étal (entre les deux). Bien évidemment on teste toutes les conditions ! En 4 jours dans ce petit paradis, on a décidé de bourriner, d’autant plus que Laure poursuit un rêve d’enfant : nager avec des dauphins !

Malheureusement, si notre séjour à Rangi nous apporte son lot de raies manta, raies léopard, requins-marteau, tortues, napoléons et barracudas, pas un dauphin ne viendra pointer le bout de son rostre dans notre secteur, imaginez le drame !
Mais on serait bien ingrats si on laissait ce manquement ternir notre souvenir de Rangiroa. Les plongées dérivantes dans la passe sont une expérience incroyable et c’est super impressionnant de se sentir bringuebalé comme ça par les éléments ! Le milieu de la passe est blindé de poissons de toutes les couleurs, mais comme on est accrochés par trois doigts au corail pour ne pas dériver 300m plus loin, il faut les mériter ! Les napoléons, ces énormes poissons au front bas, se débrouillent toujours pour faire un tour non loin de nous, les requins de récif prennent toujours le relais des requins pélagiques, et enfin barracudas et bécunes nous offrent régulièrement le spectacle d’un banc de centaines d’individus sur un fond bleu hypnotisant.

Et sur le plan terrestre, même sans dauphins et sans narvals, on ne peut qu’adresser un grand merci à Virginie, Marco, JM et Thomas, dont le club était un havre de convivialité et un endroit où la bonne humeur ne manquait jamais ! Mais plus que tout, on y prenait rendez-vous avec l’émotion, tous les jours sans exception ! 🙂
Promis les amis, on reviendra ! On a des cétacés à cocher, et puis on veut pouvoir descendre en dessous de 30m, histoire d’être dans les clous pour voir les requins-marteau ! Et puis tant qu’à faire, on continuera à faire des vannes pourries 😉

Et puis on va quand même pas oublier de balancer une petite kasded à Leon, dont l’excursion sur l’île aux Récifs était une journée absolument délicieuse ! En plus on l’a partagée avec Ève et Tim, couple rencontré à la pension, copains de copains parisiens, et à qui on balance aussi un petit big up ! Tout commence par une session snorkeling dans un minuscule bras d’eau à sable blanc entre lagon et océan, et se poursuite par une gentille trempette dans l’eau turquoise au milieu de rochers déchiquetés.

Le déjeuner subséquent à base de poisson, de poulet, de riz et de pain de coco est à lui seul un candidat au patrimoine immatériel de l’humanité selon l’UNESCO. Tout comme la technique de tressage de feuilles de bananier, qui permet aux dames et demoiselles de confectionner sous les yeux ébahis de ces messieurs de beaux paniers tout verts !

Et enfin, on s’en revient observer les dauphins qui jouent dans les vagues de fin d’après-midi dans la passe de Tiputa, puis re-snorkeling à l’entrée du lagon dans « l’Aquarium », ça veut tout dire 🙂

Et avant de s’envoler pour un autre atoll célèbre, on envoie une dernière volée de remerciements à Cindy, qui s’est bien occupée de nous, et à son cuistot Loic qui nous a régalés avec ses poissons et ses desserts de l’espace, on repense avec émotion au fraisier et au gâteau chocolat-banane ! 🙂

Informations pratiques

  • Dodo : pension Rangiroa Plage, 2000 XPF en camping sur la plage, sdb partagée, cuisine.
  • Manger : le snack La Roulotte, adossé à la pension, est excellent et pas cher (plats autour de 1200 XPF, gâteaux de l’espace à 500 XPF). Pour le lundi, quand tout est fermé, le snack Matikira près du port est bon et dans la même gamme de prix.
  • Sorties : pour plonger on recommande chaudement Y Aka Plongée, moniteurs super sympathiques, ambiance conviviale. Le pack 10 plongées est à 67 000 XPF, la plongée unitaire aux alentours de 7300 XPF (inclut le transfert depuis l’hôtel). Pour aller à l’Ile aux Récifs, s’adresser à Léon : 7500 XPF la journée.

Fakarava, le royaume des requins

Texte

Fakarava, le royaume des requins

Le vol de Rangiroa à Fakarava nous offre un superbe aperçu de ce que sont les Tuamotu. Depuis notre hublot, on distingue dans l’immensité bleue une série de minces anneaux blancs entourant des lagons aux teintes vertes et affublés de noms enchanteurs : Ahi, Kaukura, Arutua…
Peut-être même plus encore que Rangi, Faka (comme l’appellent affectueusement les locaux et les touristes qui se permettent des petites familiarités sous prétexte qu’ils y ont passé 4 jours, désolé cette parenthèse est beaucoup trop longue) est un véritable eldorado de la plongée sous-marine !

Une fois notre fidèle tente (big up à Manon et Quentin, y en a jamais trop) posée sur l’adorable plage du camping Tekopa, on s’en rend compte par nous-même avec Thibaut Jackman, notre excellent moniteur de chez O2 !

Plus exubérant que Rangi sur le plan corallien, plus riche en petite ichtyofaune, Faka n’est pas forcément en reste sur le « gros ». Pas du très gros, en mode manta de Rangi, mais il y a beaucoup beaucoup de requins gris et de récif. Et surtout la passe de Garuae, au nord de l’atoll, est la plus large du monde avec 1600m. Autant vous dire qu’en termes de terrain de jeux, ça fait un sacré foutu bac à sable !
En tout on plongera 6 fois dans la passe, à différents endroits. Encore une fois le régime de courant peut radicalement transformer l’endroit et en faire un autre pourvoyeur de plongées mémorables. D’ailleurs c’est exactement ce qui s’est passé !

Virevoltant dans l’eau tels de vulgaires morceaux de plancton, on survole des coraux superbes, des anémones à poissons-clowns, des caves emplies de requins pointes blanches et nourrice, des gros napoléons, des bancs de cochers et de perches…
Et quand on s’aventure sur l’extérieur du récif, ce sont des hordes immenses de requins gris, de bécunes ou de chirurgiens qu’on accroche à notre palmarès. On retiendra enfin que sur la première plongée, deux salauds de dauphins nous ont nargués depuis le lointain ! Salauds ! Tant pis pour la redondance.

À part ça, sachez dans la vie, il n’y a pas que la passe nord ! Au sud de l’atoll, à environ 1h30 de bateau (!), la passe de Tetamanu est elle aussi mondialement célèbre. Ce en raison de son mur de requins gris, haut de plusieurs dizaines de mètres. Hélas, aujourd’hui ce mur n’est plus : plusieurs années d’intense fréquentation auront eu raison de lui. N’empêche, les requins sont encore nombreux et lors de notre plongée on en aperçoit plusieurs bancs, chacun comptant plusieurs dizaines d’individus. Et quand on va se poster dans une grotte dont le plafond piège nos bulles, les squales s’approchent à quelques mètres de nous seulement ! Encore une expérience assez riche en émotions, on en est encore tous frétillants !

Côté terrestre, pas grand chose à signaler, sinon qu’un mini heiva (festival culturel) réunissant les atolls voisins nous a encouragés à délaisser notre plage abandonnée et notre adorable couple de petits vieux pour déménager en centre ville. On y a finalement pas vu grand chose, l’événement étant assez modeste. Mais la compétition de lancer de javelot dans une noix de coco plantée au sommet d’un poteau a quand même été assez drôle à regarder. Autrement, le sable blanc, des cocotiers, de l’eau turquoise, la routine quoi… 🙂

On va terminer une fois n’est pas coutume par une petite kasded, cette fois en direction de Manue et Fred, adorables camarades de plongée, voisins dans le centre ville de Faka et nos anges gardiens jusqu’à l’ultime avion ! Merci beaucoup, vous avez déchiré ! :)Et au final voilà, l’épopée sautillante dans le plus grand océan du monde est déjà terminée ! Si on ne partait pas pour l’Asie, on serait inconsolable de le quitter. Mais comme pour la Société, mauruuru roa les Tuamotu, vos merveilles sous-marines nous ont enchantés et on sait déjà qu’on sera de retour. Nana 🙂

Informations pratiques

  • Dodo : camping Tekopa, 2000 XPF en tente sur la plage (plus une taxe de 50 XPF par jour et par personne), sdb partagée, cuisine. Un peu excentré, mais très beau cadre et propriétaires adorables. Relais Marama : 3000 XPF en camping, sdb partagée, cuisine, petit déjeuner inclus. Plus central, vélos à disposition.
  • Manger : en ville, le Rotoava Grill n’est pas ouvert tous les jours mais est très bon (plats autour de 1500 XPF). À 3km du centre, le snack Kori Kori est un peu plus cher ( dans les 1800 XPF), mais aussi très bon et avec une belle terrasse !
  • Sorties : pour la plongée, on recommande chaudement le petit club O2 Fakarava. Une plongée revient à 8000 XPF, le pack de 10 à 66 000 XPF et pour aller à la passe sud, il y a un supplément de 8000 XPF
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