Dernière étape de notre parcours au Honduras : les montagnes de l’ouest, sur la ruta Lenca, entre Copan et la capitale Tegucigalpa. Eh ouais, la chaleur des plaines, ça commence à bien faire ! Là-haut se trouvent deux petites villes dont on nous a dit du bien, Gracias et La Esperanza.
Sauf que les montagnes, avant que ça vous gagne, ça se mérite ! Surtout depuis Copan ! Il nous faudra trois bus pour rallier Gracias, dont un chicken bus bien trop vieux, qui décèdera d’une attaque alors qu’il atteignait à grand peine les 25 km/h dans une montée vers San Jeronimo. Enfin, sur la route, les multiples sommets verdoyants que l’on voit au loin laissent déjà entrevoir de belles promesses ! Et en plus, on a trouvé un compatriote avec qui faire le chemin : Jean, un jeune lyonnais qui sillonne comme nous les routes centraméricaines.
Gracias
Gracias, c’était la capitale de toute l’Amerique centrale espagnole au 16e siècle ! Pendant 4 ans seulement, mais quand même !
Aujourd’hui c’est juste joli et tranquille. Un quadrillage de rues pavées, des maisons colorées, un Parque Central pittoresque avec ses grands arbres et ses nombreux portiques où les jeunes gracianos se balancent gaiement ! Le tout sous l’œil bienveillant des montagnes alentour…
À Gracias même, il y a peu à faire, en dehors des églises coloniales et de la visite du fort San Cristobal, immaculé, qui surplombe la cité.
Et pour le touriste gastro, on mentionnera le minuscule magasin Ensaladas Dulces Lorendiana, spécialisé dans les pickles, mais qui fait aussi des glaces et des douceurs sucrées à s’en pourlécher les babines !
La véritable attraction est tout de vert vêtue et se trouve à quelque 8km du centre ville. Le parc national Montaña de Celaque abrite le plus haut sommet du pays, le Cerro de las Minas, à 2849m, d’où on peut admirer le soleil levant si on veut bien y poser sa tente.
En jeunes padawans que nous sommes, on a préféré une randonnée de 4h vers le Mirador de la Cascada, vers 2000m d’altitude. L’occasion de faire un peu de cardio et de se rendre compte à quel point on est à la rue physiquement ! 600m de dénivelé en 2h, même sous une pinède peuplée de papillons, demoiselles et oiseaux, ça pique un peu quand on s’est habitué au farniente sur du plat ! Mais à l’arrivée, on a une bien belle vue sur la cascade qui s’écoule avec grand fracas du flanc voisin !
Et si les jambes sont encore endolories le lendemain, pourquoi ne pas aller les délasser aux thermes ? Entre El Rio (privé) et Presidente (public), on prend l’option la moins chère, même si les bassins risquent d’être pris d’assaut en cette fin de semaine. Mais globalement, les hordes de gracianos qui se baignent tout habillés et mangent dans l’eau (en dépit des articles 1 et 3 du règlement intérieur des thermes) n’enlèvent rien au cadre : prendre un bain chaud dans un grand bassin de pierre au milieu de la végétation luxuriante, c’est cool, sans mentir.
La Esperanza
Perché à 1770m d’altitude sur la route Lenca, ce village est le plus haut du pays.
Si on n’y avait pas été un weekend, on aurait pu visiter la Casa de Cultura, établissement présentant toutes les facettes de la culture Lenca. Heureusement, on a quand même pu traîner un peu dans le Parque Central, aller voir La Gruta, une petite chapelle creusée à même la montagne, acheter une petite coiffe Lenca pour Laure, et surtout, SURTOUT, aller au resto le soir pour déguster un plat à base de choros, les champignons de la montagne ! Excusez l’absence de photo du filete de pollo en salsa de choros, mais on avait vraiment trop faim ! 🙂
Sinon, pas tant de choses à faire que ça dans ce petit bourg, à part déambuler dans les nombreux marchés couverts. On est d’ailleurs repartis assez vite direction le Nicaragua, deuxième pays de notre itinéraire !