Comme pour le Panama, notre séjour en Malaisie a été si court qu’on vous propose un unique article sous forme de bilan !
Gros changement de plan pour l’Asie
On avait vu les choses en grand pour la Malaisie ! Dégustation de thé dans les Cameron Highlands, street food en folie dans les rues de GeorgeTown à Penang, bain de soleil sur les îles Perenthian et cerises sur le gâteau observation des orang-outans à Bornéo ainsi que plongée à Sipadan, un site extraordinaire, mondialement réputé ! Pas mal, non ?
Eh bien on a renoncé à tout ça pour… la Birmanie ! #REVOLUTION
(Toutes les raisons de ce terrible bouleversement dans le prochain numéro, en kiosques dans quelques jours !)
Nos estomacs sur pattes, affamés de bonne pitance, nous ont simplement dicté d’aller passer un court séjour sur l’île de Penang, le royaume de la Street Food, avant de mettre le cap sur Yangon !
Penang : street food et pots d’échappement !
En arrivant à Georgetown, ville principale de l’île de Penang, on prend un premier gros coup de chaud : le soleil tabasse plus fort qu’un gang de skins, la circulation est dense et relativement anarchique, ce qui a plutôt tendance à faire grimper le mercure aux rideaux ! Ajoutez à ça une errance d’une bonne heure dans le centre touristique avec les gros sacs sur le dos, les 24h de voyage depuis Tahiti qu’on se traîne derrière nous comme un boulet, et vous obtenez une première impression plutôt mitigée. Mais une fois les bagages posés dans la chambre climatisée, on souffle un peu et sur les quatre jours suivants, on entreprend de vérifier si la réputation de la bouffe de rue penangienne n’est pas usurpée !
Car à la différence de la majorité de la Malaisie continentale, Penang est un melting pot culturel où mijotent simultanément les meilleurs ingrédients de la cuisine indienne, chinoise et malaise. Du coup, dans la rue, on trouve de tout, et c’est plutôt agréable ! Dans Little India, le quartier indien, il n’y a qu’à se pencher pour ramasser samossas, masala chai et de petites crêpes vertes sucre et coco.
Et si on est plutôt chinois, il y a des rouleaux de printemps, des poh piah ou des kyrielles de brochettes lok lok, à réchauffer soi-même dans un bol d’eau bouillante et dans la convivialité !
Et évidemment, on retrouve aussi les spécialités locales, comme le char koay teoh (des nouilles frites à l’œuf et aux crevettes) ou le cendol, une curieuse soupe de lait de coco et sucre roux avec des nouilles vertes, des haricots rouges et du maïs !
Tout cette folie culinaire trouve son paroxysme dans les food courts, de grandes terrasses entourées par de multiples restaurants, où la procédure est la suivante : on fait le tour, on fait son marché, on commande, on va s’asseoir et on attend. Et quand le dîner arrive, on se régale : inutile de dire que c’est parti en poulet satay, gyozas, porc croustillant, riz gluant à la mangue, naan à l’ail et on en passe !
Pour le reste, on aura passé le plus clair de notre temps à l’hôtel, dans notre chambrine, surtout à bloguer, mais aussi un peu pour organiser la suite du voyage. On a eu d’autant moins de regrets à le faire qu’on s’est rendus compte que le street art insulaire tant vanté était un peu défraîchi. Quelques choses mignonnes de ci de là, notamment les fameux enfants cyclistes et le vieux batelier, mais après avoir vu Carthagène, Bogota et Valparaiso hélas, on apprécie plus les œuvres de la même façon…
Heureusement, on réussira tout de même à épicer ce savant mélange de neurasthénie et d’agapes en faisant une sortie à l’extrémité nord-ouest de l’île dans le Parc National de Penang. Sur cette petite île densément peuplée, les zones urbaines grignotent l’espace et arrivent tout près de l’entrée du parc. Ainsi, depuis la première plage, on a beau pouvoir observer des varans et des singes, on a encore vue sur les grattes-ciel du quartier d’affaires de Georgetown, des fois qu’on aurait peur de perdre contact avec la civilisation.
Pour parvenir à Kerachut Beach, notre objectif, il faut gravir une colline à travers la jungle puis redescendre de l’autre côté. Pas les Andes, mais nous autres, on a perdu l’habitude de l’effort physique en contexte terrestre, et surtout en climat tropical ! Autant dire que ce n’est qu’au terme de plusieurs litres du sueur qu’on arrive à destination. Passé un lac méromictique, très rare dans le monde (l’eau douce et l’eau de mer cohabitent mais ne se mélangent pas !), on pose le pied sur la petite plage. C’est sympa, mais pas non plus de quoi être époustouflé. Hé oui, encore une fois, avec le voyage on devient exigeant, c’est moche… Tout comme ce centre de conservation des tortues marines, où deux tortues vertes barbotent tristement dans des bacs en plastique manifestement trop petits pour elles…
En somme, malgré d’excellentes expériences culinaires, retrouvailles appréciées avec la gastronomie asiatique, on est quand même un peu déçus par Penang. La faute à des attentes un peu trop hautes sans doute, mais aussi à cette transition quelque peu brutale de notre petit éden polynésien vers l’impitoyable univers urbain et tout ce qu’il peut avoir d’oppressant.
Informations pratiques
- Dodo : Heritage Sixteen, 77 ringgits en chambre double (réservé via Booking), sdb privée, clim et petit déjeuner. Sympa, bien situé, bon wifi. Seul le petit dej à l’anglaise n’est pas terrible !
- Manger : samossas et masala chais au top et pas cher dans Little India. Le Red Garden Food Paradise est un food court à tester pour l’ambiance ! Prix plus élevés que dans la rue mais grande diversité et souvent très bon ! Sinon il y a de tout dans les échoppes nocturnes de Chulia Street.
- Sorties : Penang National Park, entrée gratuite, compter 4 ringgits par personne pour y aller en bus depuis le centre de Georgetown.
Budget
Eh bien ça y est ! On est en Asie ! Et après la Polynésie, c’est le bonheur au niveau des finances !
On mange pour 2€, on dort pour 16€ dans une chambre avec salle de bain privée, clim et petit déjeuner ! Bref on lâche tout et on se fait plaisir ! Avec un transport qu’on n’a pas vraiment eu le temps d’amortir mais quasi aucune activité payante, on s’en sort pour 20€ par jour et par personne !
Itinéraire
Bon ben on va éviter d’en faire trop hein : un aller-retour entre Kuala Lumpur et Georgetown, et puis c’est tout !