Dimanche 15 mai, le jour de gloire est arrivé !
Tout allait bien jusqu’à ce moment-là, mais c’est la boule au ventre et les jambes flageolantes qu’on arrive à Roissy. Autant dire qu’il est impossible de verser la moindre larme au moment des adieux !
Elles viendront plus tard, pendant le vol de dix heures qui nous emmène à Miami, alors qu’on est pliés en huit au milieu d’une rangée de cinq sièges. La prochaine fois, on prévoira le coup… A l’arrivée en Floride, on réalise que deux heures sont tout juste suffisantes pour remplir toutes les formalités dans cet univers impitoyable qu’est Dallas l’aéroport de Miami. Prochaine étape, aller poser son séant dans le vol pour San Pedro Sula, capitale mondiale du crime ! Enfin, presque… 🙂
Sur le trajet, les passagers ne transpirent pas la criminalité : pas d’assassins latinos avec des larmes tatouées sur les joues en vue. Ils ont même l’air normaux. Bizarre, on nous cache certainement quelque chose…
Quoi qu’il en soit, c’est véritablement à l’atterrissage que tout se retrouve démystifié et que la crainte laisse place à l’excitation : nom d’un petit bonhomme en mousse, c’est le Honduras, et c’est notre tour du monde !!! M**** alors, le sac de Shank n’est pas là. Encore un coup de Mercure qui rétrograde cette histoire…
Pour la première nuit, c’est plat du pied, sécurité (#brainwashésparleministèredesaffairesétrangères) : on a opté pour la Villa Nuria, ses entrées bien gardées et son service de navette. Seuls points négatifs : le confort un peu spartiate et le prix de la nuit (48$). Éreintés par cette longue journée, les premiers combats avec l’espagnol latino et la chaleur moite, on tombe comme des pierres.
Le lendemain, la navette nous dépose à la gare routière pour le bus de 5h15 (qui part aux alentours de 5h15 – 6h). Ici encore, plusieurs écoles : nous on a choisi Hedman Alas, une des deux compagnies premium qui relie San Pedro à La Ceiba (l’autre étant Viana). Le bus est entièrement sécurisé avec détecteurs de métaux, volets, aucun arrêt sur la route, écrans TV, jus, gâteaux et tout le tintouin !
On profite pleinement du trajet de 3h à travers la campagne hondurienne, complètement fascinés par les bananeraies et palmeraies infinies dans la lumière du soleil levant. Des carrioles tirées par des chevaux croisent des vieux bus américains, passant devant des centaines de panneaux Pepsi et des immenses billboards à l’américaine. Mais nos yeux se noient dans tout ce vert, il y avait longtemps qu’on en avait pas vu autant !
La ville de La Ceiba a l’air tout aussi agréable avec son soleil cuisant et ses bicoques colorées bordées de palmiers. Au port, on a le choix entre deux compagnies de ferries (Utila Dream et Utila Princess), pour se rendre sur ce petit bout de terre qu’est Utila. (Pour info, en décembre 2015, il n’y en avait qu’une !) La traversée d’une heure est encore une fois un délice, avec son lot de rayons solaires, de brise et de mer des Caraïbes. Si jamais on croise le peuple un de ces jours, on essaiera de savoir ce qu’il demande !
Et là on y est, enfin ! Utila, dans l’archipel des Islas de la Bahia, trois joyaux honduriens dans les Caraïbes occidentales (avec Roatan et Guanaja, allez boum ça c’est pour votre culture). Utila, un ancien repaire de flibustiers au 16e siècle (tiens tiens…), et une colonie anglaise cédée au Honduras au milieu du 19e siècle. Aujourd’hui, une île touristique, à en juger par la douzaine de tuk-tuks et de représentants d’écoles de plongée qui viennent vous invectiver au saut du ferry. Mais dans les rues, une ambiance extrêmement chill se dégage, du style « il fait chaud alors du calme ». Du soleil, des maisons aux milles couleurs, des fleurs, des palmiers, des parties de dominos, des rythmes latinos endiablés après le coucher du soleil, pas de doute, c’est l’Amérique centrale !
Les temps étant plutôt calmes à la Iguana Station en ce moment, les 4 volontaires et stagiaires habitant les lieux ont du temps pour eux. Disons donc que depuis une grosse semaine on vadrouille à travers l’île et on profite de la vie : l’eau à plus de 30 degrés, les bains de fin d’après-midi et les bières honduriennes face aux Caraïbes (una Salva Vida por favor) !
On a aussi passé notre premier niveau de plongée ce qui nous a permis de rencontrer les fonds marins d’Utila : MA-GNI-FIQUE ! On a eu l’impression de se balader dans le jardin des merveilles avec toutes ces gorgones pourpres, ces piliers de corail et tous ces poissons ! Ne vous inquiétez pas, on fera un article dédié à la plongée avec photos à l’appui !
Et bien évidemment, on a pris le temps de bien s’initier à la gastronomie hondurienne, avec entre autres les platanos con crema y queso (bananes plantain), mais aussi et surtout les célébrissimes baleadas : des tortillas de maïs garnies de pâte de haricots rouges (frijoles volteados), tomates, salade, fromage, avocat et viande si besoin ! Par ailleurs, les petites roulottes du centre ville n’ont plus de secrets pour nous, que ce soient leurs chicken tacos ou leurs délicieuses popusas !
Mais rassurez-vous tout de même, il y a des revers à toutes les médailles de ce petit paradis. Plein de petits revers qui volent autour de vous, vous grimpent sur les jambes, plantent leurs crocs dans votre épiderme et boivent votre sang ! Entre les moustiques, les taons, les araignées et les sandflies on est littéralement couverts de piqûres et de morsures ! Et ça graaaaaaaaatte putain !!!
Puisqu’on en parle, les rues d’Utila c’est un peu une grande ménagerie : toutous en balade, petits chats mignons, petites tarentules mignonnes, iguanes dans les herbes hautes et gros crabes dans les caniveaux ! On a même croisé un scorpion mais ouf, apparemment rien de tout ça n’est venimeux ! On peut dormir sur nos deux oreilles, enfin si la chaleur nous en laisse l’occasion !
On n’en dira pas plus pour l’instant, d’autres articles plus ciblés sur nos différentes activités suivront bientôt ! Et les photos seront bientôt affichées dans la galerie !
On s’y croirait presque .. Profitez bien, et continuez à donner des nouvelles, ca fait du bien 🙂
Kiss kiss love
Bande de veinards, profitez bien, continuez à nous faire voyager 🙂
Bizzzz
Vous me faites rêver 🙂
Cest de la balle.
Et les sandflies cest une malédiction divine.